Un peu d'histoire
L’origine de l’acupuncture-moxibustion remonte à l’époque préhistorique mais c’est aux époques dites des « Printemps-Automnes » et des « Royaumes Combattants » que cet art thérapeutique reçoit ses premières structurations dans le LING SHU. En effet, cet ouvrage, qui constitue avec le SU WEN le Canon Interne de l’Empereur Jaune (Huang Di Nei Jing) fut initialement appelé le Canon des Aiguilles (Zhen Jing). Il représente la première synthèse théorique et pratique en acupuncture. Au cours des siècles suivants, l’acupuncture-moxibustion s’est enrichie de nombreuses expériences, de nouvelles découvertes et de nouvelles théories comme en témoignent des centaines d’ouvrages médicaux classiques répertoriés aujourd’hui en Chine.
Les points d'acupuncture
Notre corps est parcouru par un ensemble de Canaux, appelés également méridiens, qui, à l’image des canaux d’irrigation que l’on connaît, transportent et distribuent l’énergie dans tout le corps.
C’est un réseau complexe qui alimente et relie toutes les parties du corps entres elles. Ce réseau est composé de branches principales ainsi que de multiples ramifications. A l’extrémité de ces branches se trouvent les points d’acupuncture, véritables puits d’énergie. Ces lieux, plus vibratoires qu’anatomiques sont répertoriés avec précision depuis des millénaires.
Ainsi, les organes sont connectés entres eux mais aussi : les parties les plus profondes de l’organisme sont en lien avec les parties les plus superficielles du corps. (un exemple : le Poumon est connecté à l’organe Peau). Le thérapeute, par l’intermédiaire d’aiguilles d’acupuncture ou de cônes de moxa va pouvoir stimuler et réguler l’énergie.
Les aiguilles utilisées sont extrêmement fines et ne provoquent pas de douleur lors de l’insertion dans l’épiderme. Par contre on cherche une réaction énergétique qui peut être plus ou moins sensible selon les personnes (sensation de coup d’électricité, fourmillements, sensation que l’énergie se déplace le long d’un trajet…). Le choix de la combinaison des points entre eux, l’ordre dans lequel ils seront puncturés, la profondeur et la direction des l’aiguilles sont aussi important que l’état d’esprit dans lequel le thérapeute œuvre. En effet, l’attention et l’intention que le thérapeute porte à son soin sont fondamentaux. C’est pourquoi il est important que le praticien soit également pratiquant d’art énergétique comme le Qi Gong et la méditation.
Par exemple, avant d'insérer les aiguilles, le thérapeute s'installe en posture de Qi Gong. IL formule une intention puis donne une impulsion thérapeutique. Cela peut être de la dispersion, de la tonification ou de "l'harmonisation" (tonification/dispersion équilibrée).
C’est en observant et en palpant les canaux du corps (associé à l' observation de la langue et la prise du pouls) que le thérapeute peut se rendre compte des déséquilibres du corps.
